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pierre-guillaume de roux - Page 2

  • Une esthétique de l'aridité ?...

    "Là où je vais, je serai nu. Sans doute le cheminement exige-t-il d’ores et déjà cette nudité. Il est même probable que ce dépouillement n’est rien d’autre que le signe de mon ignorance et que, par les connaissances parcellaires et les préjugés qui me tiennent lieu de savoir, je participe de la grande misère contemporaine – laquelle est avant tout spirituelle. A l’écart de tout lieu commun, l’aridité est ce dont je ne suis pas encore digne. Le reconnaître revient néanmoins à trouver le sens de la marche."

     

    Les éditions Fata Morgana viennent de publier un essai de Richard Millet intitulé Esthétique de l'aridité. Auteur d'un récit intitulé La confession négative et de nombreux romans, Richard Millet a été au coeur, au mois de septembre, d'une violente campagne de dénigrement dans la presse bien-pensante à la suite de la publication d'un essai intitulé Langue fantôme aux éditions Pierre-Guillaume de Roux.

     

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    "S’opposant à la vulgarité ambiante et à la déchéance morale de la société occidentale, Richard Millet écrit ce manifeste pour l’aridité. Il ne s’agit pas ici de dénoncer ou de s’indigner le poing levé mais de refuser un monde damné en désertant, en se mettant volontairement à l’écart. L’aridité devient alors discipline lorsqu’il faut épurer le langage pour lui rendre sa justesse, s’isoler pour aboutir à la conscience heureuse de l’écart. L’aridité c’est l’obscurité de Mallarmé, le décharnement linguistique de Beckett, l’effacement de Blanchot, la musique au plus près du silence de Stravinsky ou Webern, l’assèchement des formes chez Giacometti."

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  • L'esprit hussard...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux publient cette semaine Roger Nimier, Antoine Blondin, Jacques Laurent et l'esprit Hussard, un ouvrage collectif dirigé par Philippe Barthelet et Pierre-Guillaume de Roux. Philippe Barthelet a coordonné la publication des Dossiers H sur Ernst Jünger, Joseph de Maistre et Gustave Thibon et a récemment publié Le voyage d'Allemagne (Gallimard, 2010) et Fou forêt (Pierre-Guillaume de Roux, 2012). 

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    "ll y a cinquante ans, Roger Nimier (1925-1962), l’enfant prodige de la littérature française de l’après-guerre, proclamé chef de file des Hussards par Bernard Frank dans un retentissant article des Temps modernes, se tuait au volant de son Aston Martin. Une mort précoce qui entrebâillait déjà l’épineuse question de sa succession spirituelle. Nimier incarnait, en effet, avec Antoine Blondin et Jacques Laurent, le courage des écrivains irréductibles à la pensée sartrienne alors toute-puissante comme à l’esprit de défaite, d’épuration et de repentance régnant désormais en maître sur le monde des lettres. Farouchement attachés à la séparation des pouvoirs du politique et du littéraire, ils cultivèrent les qualités qui conservent à la France l’éclat de son génie particulier : panache, lucidité et naturel, secret du grand style, explorant les intermittences du cœur et les gouffres du hasard. Ainsi la France de Nimier, Blondin et Laurent rejoignait-elle celle du cardinal de Retz, La Rochefoulcauld, Stendhal, Dumas, Péguy ou Bernanos. Mais que signifiait ce sens princier de la désinvolture qu’ils entretenaient scrupuleusement et que l’on prit à tort pour de la frivolité ? À l’occasion du cinquantenaire de la mort de l’auteur de D’Artagnan amoureux, il est temps de retrouver le code d’honneur des Hussards et de réévaluer la portée d’une œuvre exemplaire."

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